Sur les traces de Nalaawen
(100815)
Epine longea les collines. C’est plus long, mais plus sûre. Elle atteignit ainsi la route de Deuillevent où elle retrouva quelques traces de pattes. Le sol devenant dur comme la pierre, les traces disparurent. Epine suivit la route et se trouva à devoir choisir entre celle qui mène aux marais ou l’autre, qui mène à Karazhan. Pile ou face. Ce serait pile le Marais. Les orcs qui patrouillaient sur les chemins ne furent pas très difficiles à convaincre car, même si Epine désapprouve la violence, elle sait parfois, quand il le faut, être très persuasive. C’est ainsi qu’elle atteignit les rives du Bassin des Larmes, devant le temple d’Atal’Hakkar. C’est ainsi qu’elle apprit aussi que son prédécesseur était une prédécesseresse, donc, une Kal’doreï druidesse qui courrait plus vite qu’elle.
Sans se mouiller les sabots, Epine traversa le lac en lévitation et retrouva des traces humides de pattes sur les marches de l’escalier qui descend dans le temple. La druidesse ne devait pas être arrivée depuis longtemps. Mais avec cette humidité permanente qui règne ici, rien ne sèche vite, de toute façon. Epine descendit l’escalier. Elle dû se mouiller cette fois. Pas le choix. Elle respira un bon coup et plongea en frissonnant à cause de la froideur de l’eau. Elle refit surface de l’autre côté et là, au fond de la salle, il vit bouger quelque chose. C’était un ours. Pas de doute, ça devait être la druidesse. Pas de danger, donc. Elle nagea jusqu’au bord et grimpa sur le sol ferme. C’est là qu’elle entendit appelé son nom. Nalaawen, son amie, était là. Epine se précipita vers elle pour la serrer dans ses bras et...
Le choc des retrouvailles fut aussi violent qu’inattendu. Des étoiles tournoyèrent un moment autour de la tête de la draeneï qui s’affala sur le sol, inconsciente. Quand elle se réveilla, elle était allongée dans les buissons, seule, au bord du lac, aux pieds du temple, trempée et avec un mal aux cheveux abominable. Elle s’assit, prit sa tête entre ses mains et resta un long moment à essayer de comprendre ce qu’il c’était passé. Son amie l’aurait-elle trahit? Mais alors pourquoi ne pas l’avoir laissée dans le temple ? La druidesse, ça ne pouvait être qu’elle, celle qui la détestait pour des raisons étranges, la kal’doreï qui coure plus vite qu’elle, qui se change en bête et se rend invisible, ça ne pouvait être que Ourr. Mais tout cela était absurde. Et Nalaawen, où était-elle?
« Et on dit que c’est moi qui crée la discorde dans l’Alliance ! »
Epine soupira longuement puis se releva lentement pour repartir vers Shattrath, là où dort son amour, gardé par Shineï, sa toute petite fille, son plus grand réconfort.
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