Antius à l'Exodar

De imagina
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Malgré tout, Epine était contente d'elle. Au moins, Antius n'était plus aux mains des humains, mais bien gardé par l'immense bienveillance du Grand Prophète Velen, dans une cellule spacieuse de l'Exodar. Elle est allée le voir le lendemain et il allait déjà mieux. « Au moins aura-t-il une chance de mourir décemment » se dit-elle.

Tout le monde s'accroche à Antius comme une nuée de mouches au mufle d'un Tauren. Et ce soir là, malgré tous ses efforts pour rester joyeuse et pleine d'espoir, ils réussirent à la mettre en colère et lui faire dire des mots qu'elle regrette à présent « Je vous hais tous » a-t-elle lancé quand ils l'ont arrachée à la compagnie du Worgen. « Parfois les monstres valent mieux que les gens normaux » marmonnait-elle en repensant à tout cela, seule, quand la nuée des mouches fut repartie et que l'Exodar redevint tout à fait calme.

Son désir de se consacrer à sauver les êtres, du moins, tous ceux qui pouvaient encore l'être, n'était pourtant pas entamé. Eux, les êtres, semblaient pourtant vouloir s'obstiner à l'en décourager. Des loups, des gens, des prophètes... et elle, l'esprit tourmenté à ce demander pourquoi tout ce monde ne parvient pas à vivre ensemble... Les visages de ses amis défilent dans sa tête. Cylia, Uktena, Nalawen, Anylia... « Je ne sais pas s'il me comprendrons un jour », se dit-elle.

Elle s'éveilla ce matin dans le lit de cette auberge dont elle ne se remémore jamais le nom, à Hurlevent, près de la fontaine et de la boîte postale. La chaleur d'Uktena dormant tout contre elle lui redonna un peu l'envie de se battre et, sans la réveiller, elle se leva avec une nouvelle détermination: Retourner chez elle, dans son monde à elle, l'Exodar. Elle fera du cœur de l'Exodar son repaire, auprès du naaru O'Ros, et non loin du Grand Prophète Velen. Et elle partit immédiatement pour Brume-Azur. Elle enfila la robe qu'elle avait reçue le jour de son entrée au Cercle Octarins, puis elle descendit prier devant le Grand O'Ros, se baignant dans sa lumière pour que l'espoir ne l'abandonne jamais. Cela dura des heures.

Plus tard elle remonta vers la prison de l'Exodar pour voir Antius. Lui était assis sur un gros cristal et attendait en bas. Elle était placée en haut du surplomb rocheux pour mieux le voir. Les gardiens, qui avaient bien reçu les ordres de Velen de la laisser faire, souriaient de loin. L'humain et la draenei reparlèrent de ces rêves que fait Antius. Ele réalisa soudains que ces rêves étaient le moyen pour les deux êtres qui habitent cette même vie, le worgen et l'humain, de communiquer ensemble. Ce que décrivait Antius était une image de ce que le loup lui avait révélé il y a quelques temps : La femme méchante et autoritaire, la cage, la route, les souffrances... « Pourquoi ne pas prendre le temps d'étudier cela de plus près ? Il y a tant de choses à apprendre. Antius est unique et personne ne s'en rend compte » se dit-elle.

Après cette conversation, elle partit pour Azshara afin d'y noyer ses obsessions dans l'action d'une mission que lui avait donné le Grand Prêtre de l'Exodar.



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