Bataille pour Hurlevent
(100516)
La ville était déjà à feu et à sang quand Epine est arrivée avec Celto à Hurlevent. Des démons partout... ceux de la Légion Ardente. Mainte fois, elle faillit être terrassée par les puissants traits de l'Ombre qu'ils lui envoyaient. Une prêtresse de la Lumière, quelle bonne aubaine ! Mais Epine les évitait, courant d'un endroit à l'autre, continuant de soigner de sa Lumière tous ceux qu'elle pouvait sans distinction, y compris celui qui, elle le savait, ne lui en manifestait aucune reconnaissance. A peine un démon était abattu que trois autres arrivaient. C'était effrayant et immonde. Des élémentaires corrompus s'écrasaient lourdement au sol, explosant en centaines de rochers dont un seul était capables d'écraser un Elekk. Des seigneurs de l'effroi riaient de plaisir à chaque fois qu'il pouvait faire mourir un soldat dans les pires des souffrances. L'Ombre et la mort régnaient partout. Epine continua de luter pour sauver les vies des soldats comme de leur chefs, de ses amis comme de ses détracteurs et il est probable que si des guerriers de la Horde avaient été présents ici, elle les aurait protéger sans distinction tout autant que les autres car il s'agissait d'une lute contre un mal situé bien au delà des petites mesquineries des habitants d'Azeroth, une lute contre le mal suprême.
Quand le calme revint tard dans la nuit, si tard que cela pouvait bien être le matin, un matin noir, couvert de nuages sombres déversant une pluie lourde et collante, Epine cherchait encore, parmi les cadavres qui jonchaient le sol, tous ceux qui pouvaient encore être soignés. L'hôpital de fortune dressé sur la place du quartier des commerces était bien loin d'être assez grands et suffisamment bien équipé pour soigner tout le monde. Mais il fallait faire avec.
Epine fit son maximum. Elle préféra oublier les remarques sarcastiques des "Cavaliers de l'Azeroth" comme elle les appelaient. Ils semblaient ne pas avoir digérés la cuisante défaite de leur chef lors du procès qui le condamna pour traîtrise. Des pensées traversaient son esprit. "Mais que fait-il ici ? N'est-il pas banni de Hurlevent ? Comment peut-on confier la garde de la ville à un tel homme ?". Mais elle les chassa. Elle ne voulait pas les entendre. Elle y parvint quand revinrent à sa mémoire les événements survenus avec Celto à l'Exodar juste avant leur décision de venir aider Hurlevent. Cette prêtresse morte, les cadavres de non-mort qui pourrissant à vue d’œil sur le sol... il fallait retourner là bas au plus vite. Hurlevent sera toujours suffisamment protégé mais l'Exodar, le "cailloux" comme l'appelle l'ex bas-conseiller humain, qui le fera ? Elle s'endormit, épuisée, sur cette pensée, au milieu des blessés de l'hôpital improvisé. "Il faudra y retourner..."
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