Fin de la Légion
(100912)
Pour aller de Guet d'Azur à la forêt d'Elwynn, le plus simple était de gagner Auberdine pour s'envoler vers Cabestan. De là, prendre le bateau pour Baie-du-Butin et remonter la jungle de Strangleronce pour traverser le Bois de la Pénombre. C'est ce que Epine fit. Il y a une zone à éviter dans Strangleronce : La proximité de Grom'Gol. Elle ne savait pas si les démons y occupaient toujours le camp, mais démons ou Horde, c'était tout aussi dangereux.
La route, elle, était dégagée. Au Bois de la Pénombre, il restait encore quelques infernaux facile à éviter. Sombrecomté aussi était libéré. Quand elle y entra, elle aperçu quelque habitants, sans doute des réfugiés, qui commençaient à tenter une reconstruction sommaire avec les moyens du bord. Ils regardèrent Epine passer avec des yeux hagards, même haineux pour certains, mais elle traversa sans encombre. Vers la sortie de la ville, elle rencontra un soldat dont l'armure était en piteux état. Elle l'interrogea sur ce qu'il c'était passé ici et c'est ainsi qu'elle appris que Sombrecomté avait été libéré non pas par les alliés, mais par la Horde. « Attention à vous, il reste encore des infernaux sur la route jusqu'aux Carmines » l'avertit le soldat. Epine le remercia et continua prudemment sa route.
Elle ne fit même pas deux-cent mètres avant de tomber nez à nez avec un infernal. Il était dressé sur la route pour en barrer le passage. Mais bientôt, elle s'aperçut qu'il n'était pas seul. Une autre créature le regardait, semblant jauger la puissance du démon avant de décider de passer à l'attaque. Epine le reconnu. C'était un membre de la Horde et elle et cru un instant qu'elle en avait fini avec la vie car jamais elle ne pourrait affronter même un seul de ces deux ennemis à elle toute seule. Le doute ne dura qu'un instant. Elle lui adressa la parole pour lui dire : « Laisse-moi terrasser le démon avec toi. A deux, ce sera plus facile, non ? Et il est autant sur ta route que sur la mienne. » La créature grogna. Il l'avait reconnue aussi. Après un long silence, il se leva et fonça droit sur le démon en invitant Epine à le suivre. Il ne résista pas plus de quelques secondes avant de s'écrouler lourdement sur le sol, éclatant toute sa minéralité aux alentours. Le plus dur était d'éviter que les blocs de lave ne leur tombent sur la tête.
Sans sourciller, le hordeux remonta sur sa monture. Epine le suivit. Il continuèrent leur route ainsi jusqu'à la frontière des Carmines ou ils découvrirent un groupe de trois infernaux. La puissance du Hordeux était impressionnante. Après un moment qui sembla long, mais ne dépassa pas les dix secondes, il se lança droit sur les démons, se retrouvant seul au milieu. Epine, faisait ce qu'elle pouvait pour l'aider à distance, envoyant sa lumière sur les colosses de lave. Mais elle ne faisait que les effleurer. Son compagnon improvisé de lute les terrassa l'un après l'autre et Epine ne put qu'admirer la scène pendant qu'un profond sentiment de respect vis-à-vis de celui qui aurait dut être aussi son ennemi l'envahissait.
Il se reprit, et, avec un sourire narquois devant l'expression du visage d'Epine, il l'invita à poursuivre la route pour remonter jusqu'à Comté du Lac pour finir le nettoyage de la région. La ville était intacte. Il passèrent donc leur chemin pour remonter plus au nord. C'est alors qu'il butèrent sur un groupe de démons bien top puissants pour eux seuls. Le hordeux tenta une attaque mais fut projeter. Seul le fracas métallique de son armure parvient aux oreilles de la draeneï quand il s'écrasa sur le sol. Elle courut dans sa direction et s'inquiéta en le voyant coucher à terre, couvert de sang. Il avait eu de la chance d'en sortir vivant. Elle invoqua sa lumière pour le soigner et après s'être enquise de son état. Il se releva lourdement, resta assis un moment, grogna un peu, jetant à peine un regard vers Epine qui s'inquiétait pour lui.
Il fit alors une chose étrange. Il écrivit quelque chose sur un petit parchemin avant d'appeler un aigle qui se posa près de lui. Il attacha le message au cou de l'aigle qui repartit dans les airs aussitôt. Lui se lava ensuite, regarda Epine et l'informa qu'il avait ainsi prévenue une personne de ce qu'il venait de faire, lui et Epine, une personne chère à Epine. Puis, après lui avoir fait promettre de ne parler de sa présence avec elle à personne, il partit sans rien dire de plus.
Epine, maintenant endormie au côté de son compagnon dans leur nid ouvert aux quatre vent, rêvait encore de cette rencontre inattendue. Veldren était rentré tellement épuisé qu'elle n'eut pas le temps de lui raconter. Ni lui non plus d'ailleurs. Ils étaient heureux de se retrouver vivants et en bon état. Ils s'endormirent dans les bras l'un de l'autre, emporté chacun dans leur monde par la douce magie des enfants d'Ysera.
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