Impulse

Trois mots pour désigner un passage de courant binaire : Gate, trigger (ou trig), pulse. Ces trois mots désignent une information électrique chargée de déclencher des choses pour une durée variable plus ou moins contrôlable. C’est binaire parce que, même s’il s’agit de courant analogique qui passe dans les circuits, le but est de créer du ON/OFF, ou 1/0, donc, du binaire.

Gate

Traduction française : Porte.

Un gate est une information binaire (0, 1) qui commence ou arrête le passage d’un courant qui peut être de 2 à 15 V. Il sert généralement à déclencher le passage d’un second courant pour une durée contrôlable, telle qu’une enveloppe AD/R ou ADSR. La forme est celle d’un pulse de durée variable, mais surtout, contrôlable. Le déclenchement peut se produire à la montée (0 → 1) ou la descente (1 → 0) du gate.

(La position basse correspond à 0 V e la haute à n V.)

Trigger (ou trig)

Traduction française : Déclencheur

Il s’agit d’une brève impulsion (entre 10 et 20 ms) qui sert généralement à déclencher quelque chose comme, par exemple, mettre en route un séquenceur ou déclencher une enveloppe.

(La position basse correspond à 0 V e la haute à n V.)

Pulse

Traduction française : Impulsion

Ici, il s’agit d’une forme d’onde comportant alternativement une montée et une descente brutale. Entre chaque montée et descente, il y a un maintien dont la durée peut varier l’un par rapport à l’autre sans modifier la fréquence de l’ensemble.

Quand les durée des maintiens haut et bas sont égales, il s’agit d’une onde dite « carrée » (square, en anglais).

(La position basse correspond à 0 V e la haute à n V.)

Ces impulsions sont généralement utilisées pour contrôler des sons ou leurs paramètres. Citons le LFO, un oscillateur basse fréquences dont la forme peut être une impulsion dite « carrée », et les horloges des séquenceurs et des échantillonneurs (convertisseurs A/N ou N/A).

Les pulses sont un vaste sujet d’étude et de débats, surtout dans le domaine des horloges car il ne semble pas y avoir de standard universel en se domaine.

Horloges

Ici, je n’évoquerai que les horloges analogiques, les numériques étant basées sur une technologie très différente. Je ne parlerai donc pas d’horloge MIDI, Wordclock ou SMPTE.

Les horloges sont donc des suites d’impulsions électriques régulières dont la vitesse et la forme diffèrent d’un constructeurs à l’autre, ce qui rend la synchronisation difficile entre différents appareils. Elles envoient une tension qui peut aller de 2 à 15 V, selon les constructeurs. La largeur d’impulsion aussi diffère, ce qui rend certaines horloges illisibles d’une machine à l’autre.

Il y a 2 sortes de forme d’onde d’horloges :

• Les horloges de forme « pulse », ou suite de « gates » :

Pour celles-ci, les déclenchements peuvent se faire à la montée, la descente ou les deux.

• Les horloges de forme « trig », ou suite de « trigs » :

Celles-ci sont plus simples mais la largeur d’impulsion peut allez du tic (exple 5 ms) au clac (15 ms).

On reconnaît une horloge trig d’une pulse au fait que la largeur d’impulsion courte d’une pulse varie avec la fréquence de l’horloge alors que le trig reste de largeur fixe, quelque soit la vitesse. Ce n’est en principe pas audible, mais visible sur un oscilloscope.

Les horloges trigger...

... sont de 2 sortes :

• Les V-trig :
• Les S-trig :

Inversée par rapport aux V-trig.

quelques exemples d’oscillogrammes obtenus sur différents appareils 

• Sortie de l’oscillateur du Module Behringer 960, un séquenceur dont l’horloge est un onde pulse :

• Sortie de la prise sync out du séquenceur Korg SQ-1 qui envoie des trigs :

• Sortie de la prise /2 du module 1-160-1 de Doepfer, une onde carrée :