Réalité

De imagina
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0201xxb

Description

Composition avec les sons du Roland JV-1010 et des VSTi, à l'origine réalisé sur PC avec Logic Audio.

Commentaires

Il s'agit d'une expérience de mettre en rap plusieurs extraits de textes écrits comme des notes et à être mis en musique.

Déconseillé aux âmes sensibles.

Écouter Réalité

  • Année : 2001
  • Durée : 7'01
  • Format : ogg (stéréo)
  • Masse : 6,8 Mo

Texte

L'homme peut contenir autant de beauté que de laideur. Des univers entiers et insondables se cachent au fond de son être, prêts à remonter à la surface et à se substituer au réel au moindre relâchement du conscient.

Le cerveau est un méandre de connexions complexes qui se font parfois de façon bien étrange. Le mental a t-il un tel pouvoir sur le physique qu'il soit capable de lui donner les formes qu'il projette ? Ou peut-être qu'au niveau le plus profond, le mental et le physique n'ont pas d'existences propres, Mais ne sont qu'une seule et même entité. (bis)

Il semble toutefois que le réel, Ce monde Phénoménal qui nous entoure et ces lois apparentes, ne soit que la partie visible d'un iceberg dont la gigantesque partie invisible se cache dans les plus profondes et les plus obscures caves de l'esprit et du cœur du vivant.

Est-ce cela l'imagination ? (ter)

Il est des hommes capables de créer des mondes et de les montrer à leurs semblables de façon si convaincante qu'il devient presque impossible de retrouver sa propre réalité.

D'ailleurs « Sa propre réalité » est un terme que je classe dans le tiroir des « grandes illusions humaines ». Ma propre réalité n'est que le conglomérat de millions de milliards d'autres réalités qui m'ont précédées et que je côtoie à chaque instant et qui m'ont pénétrées.

Et nous sommes tentés d'établir des frontières afin d'empêcher l'étranger, l'inconnu d'entrer. Pourtant, si l'étranger et l'inconnu n'entre plus, l'échange disparaît et la vie s'arrête là et se replie sur elle-même tel une fleur qui se fane.

Mon être est un immense réservoir presque vide, prêt à se remplir des multiples réalités du monde extérieur, de les amalgamer, de les re-combiner en réalités nouvelles qui ne sont autres que se que j'appelle “Moi”, c'est-à-dire une mixture de tout l'étranger que j'ai digéré.

Mon Moi n'est rien d'autre que cela : Une somme infinie d'infinies réalités digérées et refaçonnées en de nouvelles images, celles que le Moi croit être son propre bonheur. Le bonheur s'appelle ainsi car il est une proposition personnelle de solution, ma solution, au problème de la souffrance et de la terreur de la mort et, surtout, de la vie. La terreur de la vie... La peur de la vie... La peur de vivre!

La vie de chaque être peut être représentée comme une jeune vierge emprisonnée dans un cylindre étroit percé de milliers de petits trous. Par ces trous, ses ennemis comme ses amis, sa famille, les gens qui la haïssent comme ceux qui l'aime enfoncent des aiguilles à tricoter provoquant d'atroces douleurs. Certains le font indifféremment alors que d'autres s'acharnent. D'autres encore enfoncent l'aiguille gentiment, doucement, croyant que la pauvre fille en ressentira du plaisir. A la fin, elle ne ressemblera plus qu'à une masse de viande rouge et ruisselante. Est-elle victime ? De quelle matière est fait le cylindre ? L'enfant qui vient au monde est nu et sans défense. Le cylindre vient après. L'enfant s'y enferme quand il sent le danger de rester nu face au monde extérieur et les petits trous qu'il laisse pour garder un peu de contact avec ce monde extérieur sont bien tentant pour les porteur d'aiguilles. La victime n'est autre qu'une victime d'elle même car, bien souvent, c'est elle qui propose les aiguilles.

Oui, la vie ressemble bien souvent à cela. (ter)

Mais elle peut aussi être un visage bien fait, un ciel bleu bien tempéré, des chants d'oiseaux dans la forêt, un rire d'enfant, Le regard doux de l'amour... La vie est tout. Elle contient tout, tant le bien que la mal, le beau que le laid. Et l'homme contient la vie. Il contient son bien et son mal, son beau et son laid. Ces notions d'opposition entre une chose et son contraire sont extrêmement relatives à celui qui les apprécie et les utilise.

L'œil crevé d'un enfant est laid pour la mère qui l'a mit au monde, mais il est beau pour l'homme de science qui l'étudie.