Langue yomank : Différence entre versions

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Version du 8 novembre 2020 à 16:29

introduction

Je vais tenter ici de décrire la langue des yomank. Pour le faire, je vais utiliser notre alphabet latin en transcrivant le plus fidèlement possible les sonorités qu’elles émettent avec leur appareil vocal – qui n’est pas si différentes du nôtre.

Je dirais même que cela ne m’a pas été très difficile. Les yomank, shank comme grelank, parlent toutes une langue unique avec toutefois quelques particularités qui les diffèrent les shank des grelank et qui distinguent aussi les régions de leur planète.

Le fait que la langue yomank est unique révèle une chose importante de leur histoire. Autrefois – il n’y a pas si longtemps, elles formaient toutes un peuples unique nomade vivant de chasse et de cueillette. La sédentarisation des grelank a provoqué leur séparation en deux groupes distincts, mais la langue a résisté au temps. La raison m’en échappe encore car, dans notre monde à nous, les langues changent très vite et nous séparent culturellement de façon bien plus tranchée. Les Yomank n’ont pas eu cette malchance, ce qui ne les a toutefois pas épargnées des haines et des guerres.

J’ai aussi très vite été frappé par la logique implacable de leur vocabulaire et de leur grammaire. Je ne suis pas un spécialiste des langues et ne saurait sans doute pas employer les mots qu’il faut pour en parler auprès de philologues et des linguistes mais vous découvrirez que leur langage est plutôt facile à comprendre et à utiliser. Il suffit de connaître quelques bases pour pouvoir construire des phrases très correctes qui leur permettraient de vous comprendre si vous pouviez les rencontrer.

La prononciation est sans doute moins évidente. Leur morphologie basée sur le végétal donne une couleur très particulière, aiguëe, flûtée, avec plus ou moins de souffle, qu’il nous serait à nous, êtres de chair, bien difficile à reproduire. Toutefois, ce n’est pas impossible. Elles jugeraient que nous aurions un étrange accent sans que cela empêche qu’elles puissent nous comprendre. Je n’ai jamais tenté de le faire, ne voulant pas interférer avec ce monde. J’espère bien que personne ne le tentera avant longtemps car, malgré les malheurs dont elles sont victimes et la tentations de leur apporter une apaisante et morale parole pour les aider, il serait dévastateur de leur révéler notre existence et de polluer leur monde avec les affres du nôtre.

Aussi, si je divulgue mes connaissance sur Yoma et sa culture, ce n’est pas pour que nous nous y installions, avec ou sans compassion, mais pour que notre à monde à nous puisse en tirer des enseignements qui pourrait nous apporter à nous une autre façon de trouver des solutions aux problèmes de la vie.

Dernières petites remarques qui ont leur importance :

  • Tous les êtres, mobiles ou enracinés, sont faits de matière végétale. La faune (règne animal) de Yoma est donc une flore mobile, sans racine.
  • Tous les êtres mobiles sont féminins.
  • Tous les êtres enracinés sont masculins.

Quelques indications sur la prononciation

Comme dit plus haut, j’ai transcrit les sonorités de la langue yomank avec notre alphabet latin français. Je vais en exposer les règles ci-dessous. Toutes les lettres doivent être prononcées. Ainsi, les voyelles composées à la françaises n'existent pas. "ai" se prononce "a-i", "oi" se prononce "o-i", etc. Ainsi que pour les "in", "on" ou autre "en" qui se prononcent "inn", "onn" ou "eunn", etc.

Les voyelles

   • Le "a" se prononce toujours en "a" ouvert. Le "a" fermé sera écrit "â".
   • Le "e" se prononce toujours "eu" ouvert, comme le nom de la voyelle "e". Les "é", "è", "ê" ont toujours leurs accents.
   • Le "i" se prononce toujours "i".
   • Le "o" se prononce toujours "o" ouvert. Le "o" fermé sera écrit "ô".
   • Le "u" se prononce toujours "ou". Le son "u" sera écrit "ü".
   • Le "y" seul se prononce comme un "i" long ou double.
   • Le "y" suivit d'une autre voyelle se prononce comme le y de "yaourt".
   • Les sons "an" ou "en" seront écrit "ã"
   • Le son "in" (un, ain, ein) sera écrit "ĩ"
   • Le son "on" sera écrit "õ"
   • Le son "oi" français s'écrit "oa" ou "ua", selon la sonorité qu’il prend.

Les consonnes

   • Le "h" est un "r" raclé en fond de palais (un peu comme l'arabe, mais en moins marqué).
   • Le "r" est un un "r" comme en français.
   • Le "s" est toujours prononcé comme un "ss"
   • Le son "ch" sera écrit "ç"
   • "sh" se prononce comme un "s" et un "h" mêlés. Exemple : Shank se prononce Ssrrannk, avec un r râclé (comme en arabe).
   • Le "g" se prononce toujours comme le "gu" de "guêpe"

Les autres consonnes se prononcent comme en français.

La construction des mots

La construction des mots Les mots sont construits à partir de mots-racines auxquels sont ajoutés des suffixes et parfois des préfixes qui vont les changé de nature : en noms communs, en verbes ou en adjectifs, selon leur emploi dans la phrase.

Le plus simple pour démontrer cela est de prendre des exemples.

Le mot "She" désigne une personne, un être en mouvement. Peu importe le mouvement. En y ajoutant le suffixe "a", on obtient le verbe "shea" qui signifie "bouger", "marcher", "se déplacer", etc. Avec "ak", on obtient "sheak", un adjectif, un adverbe ou un participe présent qui signifie "mobile", "se mouvant", "qui marche", ou encore "en train de faire quelque chose". Tous les autres types de mots sont construits de la même façon. "Shank" est la contraction de Sheank, qui désigne une personne en train de marcher, de bouger ou une personne nomade. C’est ainsi qu’il désigne le groupe des yomank nomades.

De la même façon, le mot "gre" désigne une personne qui est immobile. "grea" est un verbe qui signifie "rester immobile" (c’est une verbe chez les yomank), fixer, figer, enraciner. "Grelank" désigne donc une personne qui ne bouge pas et, par extension, toutes les yomank du groupe sédentaires.

"Ank" est utilisé pour désigner les habitants de quelque chose. Par exemple, "yomank" signifie être habitante Yoma. Mais il est possible aussi d’habiter des choses moins matérielles telles qu’un concept ou une idée. Ainsi, "shank" désigne les yomank nomades car ce mot signifie exactement "habitante du mouvement". De même pour le mot "grelank" qui signifie "habitante de l’immobilité".

On voit ainsi que la manière dont les yomank parlent révèlent beaucoup de choses sur leur philosophie, leur façon de voir le monde et la vie. Pour une yomank, on ne bouge pas : on habite le mouvement. Bouger est bien un acte volontairement décidé et non quelque chose qui va de soit. Il en va de même pour "grelank" qui veut dire "habiter l’immobilité". Il en va ainsi de tous leurs concepts.

Voici quelques autres suffixes que vous pourrez rencontrer dans des citations en yomank :

Les points cardinaux : "o" pour l’ouest, "ü" pour l’est, "ã" pour le nord et "i" pour le sud.

Une montagne située à l'ouest, ou la partie ouest d'une montagne sera désignée par l'ajout du suffixe "o" à la fin du mot "bjard" qui signifie "montagne" : « Bjardo ». Une forêt située au nord se dira « Naabaã », ou au sud se dira « Naabai ». une yomank de l’est se dira « yomakü ».

Cette règle de base du langage yomank ne comporte que très peu d’exceptions. Leurs mots, leurs expressions ne sont pas figés dans des livres, des codes ou par des académies. Leur langage est vivant. C’est comme si, pour dire même les choses les plus simples de la vie quotidienne, il fallait recréer le langage en temps réel à partir de règles simples. Nous verrons plus loin, dans la partie où je traiterai de la syntaxe, que ce même procédé s’applique aussi à la construction des phrases.

Le sens des mots est souvent différents selon si la yomank est une shank ou une grelank. Par exemple, pour les grelank, le mot "shank" est une injure. Celles-ci emploient souvent le mot "shanka" pour rabaisser leurs rivales car ce mot désigne la faune, l’animalité, les êtres sans racines capables de se mouvoir, donc une forme de vie primitive sous-cultivée. Pour les shank, "shanka" a un autre sens. Les nomades ont un grand respect pour la vie mobile dont elles considèrent faire partie. Pour les shank, les grelank sont des êtres qui s’enracinent, qui se transforment en plantes. Les shank utilisent donc le mot "grela" pour mépriser leurs sœurs sédentaires. De façon générale, c’est sur ces deux notions de mobilité et d’immobilité que les mots prennent un sens différent selon le groupe.

Mais des particularités régionales peuvent aussi exister. Dans ce cas, il y aura toujours une raisons liée à la géographie et au climat. Par exemple, la signification de l’eau ne sera pas la même dans une région humide que dans une région sèche. Je n’entrerai pas dans les détails de ceci car se serait bien trop long et je suis loin de connaître toutes les régions de Yoma.