Les oiseaux disparus : Différence entre versions

De imagina
Aller à : navigation, rechercher
(Page créée avec « Les oiseaux disparus A une époque très ancienne - mais ça pourrait aussi bien être demain - existait une race de drôles d’oiseaux dont je vais vous raconter l’... »)
 
Ligne 1 : Ligne 1 :
Les oiseaux disparus
 
 
 
A une époque très ancienne - mais ça pourrait aussi bien être demain - existait une race de drôles d’oiseaux dont je vais vous raconter l’histoire.
 
A une époque très ancienne - mais ça pourrait aussi bien être demain - existait une race de drôles d’oiseaux dont je vais vous raconter l’histoire.
   

Version du 19 février 2024 à 13:07

A une époque très ancienne - mais ça pourrait aussi bien être demain - existait une race de drôles d’oiseaux dont je vais vous raconter l’histoire.

Les premiers sont arrivés sur un arbre pour y construire leur nid. Il y avait un oiseau mâle et une oiselle qui eurent bientôt des oisillons. L’arbre était un grand arbre feuillu avec plein de bons fruits. La famille oiseau vivait-là heureuse, mangeant les fruits de l’arbre quand elle avait faim et se soignant avec ses feuilles quand elle ne se sentait pas bien. Quand elle avait soif, elle buvait l’eau de la rosée ou de la pluie qui formait de petites gouttes d’eau dans les branches et les feuilles qui étaient si abondantes et si denses que même le grand aigle qui rôdait dans le ciel ne les repéra jamais. Bref, les oiseaux avaient tout ce dont ils avaient besoin pour être heureux et grandir. Ce que firent les oisillons. Bientôt, ils furent trop grand pour rester tous ensemble dans le nid.

Les oiseaux ne sont pas comme nous, ils ont des ailes et il est facile pour eux d’aller sur une autre branche en volant. C’est ce qu’ils firent, deux par deux, pour aller construire de nouveaux nids et y pondre des œufs qui éclosirent et donnèrent de nouveaux oisillons qui, à leur tour, grandirent et partirent construire de nouveaux nids sur d’autres branches, et ainsi de suite. L’arbre se remplit d’oiseaux et toutes ses branches finirent par être occupées. Il arrivait parfois qu’un oisillon un peu téméraire se fasse attraper par le grand aigle du ciel mais qu’à cela ne tienne, de nouveaux œufs étaient pondus pour remplacer les malheureux disparus et on en parlait plus.

C’est là que se produisit la première crise. Il y eut tellement d’oiseaux et d’oisillons dans tous ces innombrables nids que l’arbre ne suffit plus pour nourrir tout le monde. Privé de feuilles et de fruits, il finit par mourir. Les oiseaux les plus anciens, les plus sages, tinrent conseil et, après maints débats, ils conclurent qu’il fallait quitter l’arbre mort pour s’installer sur un nouvel arbre, plus grand, plus abondant, plus jeune et vigoureux. Les oiseaux ne sont pas comme nous, ils ont des ailes. Il est facile pour eux d’aller sur un autre arbre en volant. C’est ce qu’ils firent, tous ensemble. Quelques uns y laissèrent des plumes au passage à cause du grand aigle du ciel mais de nouveaux œufs furent pondus, donnant de nouveaux oisillons pour remplacer les malheureux disparus et on en parlait plus. Le nouvel arbre donna tous ses fruits et sa vitalité aux nouveaux occupants.

C’est là que se produisit la deuxième crise car, très vite, le nouvel arbre n’eut plus de assez de feuilles et de fruits. A son tour, il mourut. Alors les oiseaux les plus anciens, les plus sages tinrent un nouveau conseil et, après maints débats, ils conclurent qu’il fallait partir sur un autre arbre, à côté. C’est ce qu’il firent. Et il recommencèrent plusieurs fois encore, et encore, si bien qu’au bout d’un temps pas si long, tous les arbres étaient morts. Alors les oiseaux les plus anciens, les plus sages, tinrent encore un conseil et, après maints débats, ils conclurent qu’il fallait partir vers une nouvelle forêt, pas trop loin.

Les oiseaux ne sont pas comme nous, ils ont des ailes et il est facile pour eux d’aller de forêt en forêt en volant. C’est ce qu’ils faisaient à chaque fois qu’une forêt n’avait plus d’arbre. La communauté d’oiseaux allait ainsi de forêt en forêt, jusqu’à ce que toutes celles de la planète soient mortes. C’est là que se produisit la troisième crise. Quand ils eurent dévoré la dernière forêt, tous les oiseaux mâles, oiselles et oisillons moururent à leur tour. Ils disparurent de la planète et plus aucun œuf ne fut jamais pondu.

Les oiseaux ne sont pas comme nous, ils ont des ailes mais, pour eux aussi, il n’est pas facile d’aller de planète en planète en volant. C’est pour cela que les oiseaux qui sont réapparus par la suite mangeaient des vers de terre. C’est pour laisser vivre les arbres et les forêts. C’est une histoire qui s’est passée il y fort longtemps, mais ça pourrait tout aussi bien être demain.