Emiade et l'Ombre : Différence entre versions

Version actuelle en date du 17 octobre 2021 à 15:05

Il faut savoir qu'elle est remplie de Lumière. Il faut se l'imaginer comme un puits dont l'eau n'a jamais connu de souillure. Il faut bien comprendre qu'un seul grain de poussière peu gâcher toute l'eau du puits.

Elle n'a jamais connu le malheur, ni d'autres souffrances que les petits tracas du quotidiens. Regardez comme elle passe des heures à observer sa forêt, les animaux, les arbres, les fleurs... à écouter le vent, le chant de la cascade... à se laisser caresser par le soleil, bercée par le balancement inexorable du temps... et à aimer ses semblables.

Maintenant, imaginez une ombre qui passe devant ses yeux. Comme la poussière dans l'eau du puits, comme une rafale soudaine de vent violent dans un champ de blé, des vagues de douleur vont la troubler. Une étincelles dans la broussaille et l'incendie va tout ravager en un instant.

Ainsi est l'effet de l'Ombre sur Emiade qui n'est pas la totalité du monde, mais seulement une moitié. Elle est une fée lumineuse que les Ténèbres cherchent à éteindre. Certes une moitié, mais celle qui garde ce monde contre l'anéantissement.

Personne ne peut se croire neutre et la l'abri. Ceux qui ne choisissent pas leur camp, seront emporter dans le tourbillon des tourments. Ils se croient forts, mais ils sont faibles et, devant l'imminence de la bataille pour la vie, quel choix feront-ils ? Ne rien faire équivaut à laisser faire. Et à l'échelle de la personne, c'est laisser faire le mal car le mal, lui, ne se pose pas de question : Il agit. Sans relâche.

Emiade a conscience de cela. Le druide qui l'a enseigné dans son enfance le lui a expliqué. « Tu es l'un des plateaux de la balance » lui a-t-il dit. Elle sait qu'elle connaîtra l'horreur et la souffrance que les ténèbres réservent aux croyants de la Lumière pour les corrompre. Elle le sait et elle a peur. Mais là est tout le combat d'une vie. Luter contre la peur et résister aux souffrances en préservant la pureté de ses idéaux, voilà l’œuvre de la prêtresse.

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