Petit résumé des débuts de sa vie : Différence entre versions
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Version actuelle en date du 9 avril 2020 à 07:13
Emiade la pieuse. Emiade la douce, la bienveillante. Certains disent aussi "la bigote", mais ce sont les mauvaises langues. Emiade la lumineuse. Emiade la femme-enfant, la bienheureuse, la naïve... J'ai même entendu dire "la méchante Emiade" par des personnes douteuses parce qu'elle n'aime pas l'obscurité et ne s'est jamais laissée corrompre par rien ni personne.
Emiade est une enfant trouvée sur les marches de l'Abbaye de Comté du Nord. Frère Neals, aidé par la Soeur Anetta, s'est occupé d'elle comme si elle était sa fille. La fille de moine, c'est à dire avec la bonne distance morale qui s’impose. Mais elle était aimée et choyée, peut-être même un peu trop. Emiade était le genre de petite fille toujours joyeuses, pas toujours obéissante, mais à qui on pardonne toujours tout parce que jamais rien de méchant n'en vient. Elle adorait passer des heures dans la forêt. Certains prétendent même qu'elle parlait aux animaux et aux plantes. En tout cas, jamais aucun loup ne l'a attaquée, même avant qu'ils ne tombent malade. La compassion d'Emiade pour les bêtes était si pure que celles-ci devaient la sentir.
Ce que Neals et Anetta ne savaient pas, c'est qu’Emiade voyait de temps en temps un Kal'doreï druide qui rôdait souvent dans cette forêt, celle d'Elwynn. Il lui apprit beaucoup de chose et, surtout, il la poussa à apprendre à se connaître elle-même. C'est ainsi qu'elle décida de devenir prêtresse, une vraie prêtresse, de la Lumière. A la grande joie de ses parents adoptifs. C'est ce druide qui, le premier, lui dit qu'elle avait un petit écureuil dans le cœur et qu'il fallait qu'elle apprenne à le domestiquer. C'est aussi ce druide qui la mit sur la piste de sa vraie famille, en lui faisant une prédiction qu'Emiade ne révéla qu'à de rares mais très proches personnes.
Depuis, elle a conquis Hurlevent. Débarquée comme une petite provinciale sans prétention, elle finit par devenir, pendant un temps, légat archiépiscopal du gouvernement de la ville. Son acharnement à vouloir convertir les démonistes et les et adeptes de l'Ombre devint une source d'amusement pour les chroniqueurs des gazettes et la population qui, pour certains, se demandaient pourquoi on ne les laissait pas tranquille et, pour d'autres, pourquoi on ne les brûlait pas vivant tout simplement sans se torturer les méninges.
Le gouvernement a changé. Le temps passe vite en Azeroth. Le temps ? Non, ce sont les choses qui passent vite. Le temps, lui, se contente de passer toujours à la même vitesse. Emiade est redevenue une simple prêtresse officiant à la cathédrale de Hurlevent. On dit qu'elle est la protégée de l'archevêque mais que les évêques ne l'aiment pas beaucoup. En fait, l'incorruptibilité d'Emiade en dérangeait plus d'un et, pire encore, elle avait des idées progressistes comme, par exemple, laisser les prêtres se marier et avoir des enfants. D'ailleurs, elle a fréquenté des anachorètes de Shattrath et aurait même parlé une ou deux fois avec le na'aru A'dal. Elle cite souvent l'archimage Khadgar quand elle parle de façon passionnée de la Lumière. Elle cite aussi les grands héros qu'elle admire tels que Anduin Lothar, Luther, le prophète Velen, Jaina Portvaillant, et d'autres encore.
Une enfance heureuse, une adolescence sans problème, une jeunesse déjà bien remplie, rien que du bon, du beau... Ah non! Il y a une ombre au tableau. Ce n'est plus une rumeur car elle l'a avoué en public à la fin d'une messe un jour, en plein cœur de la cathédrale. Elle a une sœur. Une demi-sœur plus exactement. Ce n'est certes pas un crime ni un malheur en soi mais voilà, la sœur d'Emiade est une sin'doreï. C'était dur à croire car rien ne laisse à penser, quand on la regarde, que notre prêtresse si brillante a du sang si sombre dans les veines. Mais quand elle soulève ses cheveux, on peut voir ses oreilles taillées en pointes.
Je ne peux relater ici tout ce qu'il s'est passé dans la vie d'à peine une vingtaine de printemps d'Emiade. Ceux qui le voudront, le découvriront en allant lui parler. Elle est très bavarde, une vraie pie, dit-on. Son plus grand tourment? Sans doute est-il de n'être jamais arrivé à se faire aimer de sa demi-sœur. Mais voilà, le druide dont nous parlions tout à l'heure lui avait prédit qu'elle connaîtrait un jour une personne très proche qui lui ferait découvrir que la vie n'est pas un long fleuve tranquille.
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