Science et croyance : Différence entre versions

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On entend souvent dire les scientifiques qu'ils ne se basent pas sur la croyance mais sur les faits. Ils ne se doutent pas un seul instant que les faits dépendent entièrement de cette croyance aux faits. Par conséquent, comment pourraient-ils connaître la vérité, ou même la réalité ?
 
On entend souvent dire les scientifiques qu'ils ne se basent pas sur la croyance mais sur les faits. Ils ne se doutent pas un seul instant que les faits dépendent entièrement de cette croyance aux faits. Par conséquent, comment pourraient-ils connaître la vérité, ou même la réalité ?
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Quoi qu'on en pense ou en dise, nous sommes tous conditionnés par nos propres croyances. Y compris les pragmatiques, les matérialistes et les athées. Les scientifiques ainsi que tous les êtres doués d'intelligence, n'échappent pas à cette règle. Les sciences sont les reflets de ces croyances, acceptées comme rejetées, revendiquées comme niées, qui déterminent ce que nous cherchons. Depuis toujours, le rôle des sciences est de vérifier les croyances car nous avons besoin de preuves tangibles et indiscutables pour éliminer les doutes. Le grand Albert Einstein est parti d’intuitions nées de ses propres croyances qu’il a tenté de vérifier, et ses découvertes sur la relativité était pour lui très probablement une conséquence de cette volonté de vérifier l'existence du dieu auquel il croyait. Quand ses propres découvertes l'ont conduit au doute, il a cherché un moyen de l’éliminer en introduisant la constante cosmologique dans ses équations. Celle-ci n'avait rien d'objectif. Elle lui permit simplement de ne pas remettre en doute sa foi en l'éternel et l'infinie création divine, un univers statique. Ne s’est-il pas esclaffé en 1927, devant Niels Bohr « Dieu ne joue pas aux dés » quand celui-ci tenta de le convaincre du bien fondé des principes d’incertitude de la physique quantique ? Quand ses collègues, notamment Erwin Schrödinger, Hermann Minkowski, Niels Bohr, sont venus le voir pour le convaincre que l'univers n'était pas éternel mais avait un commencement, il ne voulu tout simplement pas y croire. Au bout du compte, devant le doute et la forte croyance de ceux qui défendaient la théorie d’un univers en expansion, il a fini par céder. Mais, s’il ne l’avait pas fait, n’aurait-il pas pu découvrir d’autres équations qui auraient pu résoudre ce doute autrement que par résignation ? Peut-être que l'existence d'un big-bang n'est pas incompatible avec l'éternité et l'infinitude si l'on tente d'analyser notre monde depuis un autre référentiel de croyance. Je ne cherche pas en vain à échapper moi-même à mes propres croyances. Bien au contraire, je choisi délibérément d'orienter mes recherches dans la direction que j'ai choisie : Je suis bouddhiste. Je sens déjà le levé de bouclier d’une bonne partie des ceux qui de prétendent « objectifs » et qui vont fermer cette page en souriant ou en fronçant les sourcils, pensant que cela ne vaut pas la peine d’aller plus loin dans cette lecture. Peu importe ! Mon but n’est pas de convaincre, mais d’apporter une vision qui, peut-être, ouvrira d’autres horizons pour la découverte de voies non encore explorées.
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Alors commençons par les bases : Que dit la pensée bouddhique ?
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1. Que le monde n'a ni commencement ni fin.
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2. Le Sûtra du Lotus explique que toutes choses sont contenues dans un seul instant de vie.
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3. L’Univers est régi par une loi universelle.
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Nichiren Daishonin, moine japonnais du XIIIème siècle et fondateur du bouddhisme qui porte son nom, dit dans un écrit : « On l’appelle Loi Merveilleuse parce qu’elle révèle le principe d’inclusion mutuelle entre chaque instant de vie et tous les phénomènes. » "Sur l’atteinte de la bouddhéité en cette vie" (in Les Ecrits de Nichiren, Ed. Sokka Gakkai, p.3). Il dit un peu plus loin (p.4) : « La vie à chaque instant imprègne tous les phénomènes, et s’y manifeste. »
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Voici donc trois points qui fixent la direction de mon étude. Le sens que je leur donne est le suivant : Le big-bang n'a pas eu lieu à un instant donné dans le passé mais se trouve dans le présent, à chaque instant de la vie universelle. Le temps vu comme une ligne allant d'un point lointain derrière vers un point lointain devant, ainsi que l’espace ayant un centre situé en un endroit précis ne sont qu’illusions. Le temps est cyclique tout comme l'univers est courbe. C'est à partir de ces données que je compte continuer mes propres recherches.
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L'infinitude implique qu'il n'y ait aucune origine, ni dans l'espace, ni dans le temps. La seule véritable origine que je connaisse et qui soit objectivement incontestable car non niable est celle de mon propre point de vue que je peux relativement déplacer dans l'espace et dans le temps. Dans l'univers, tout est basé sur une forme à la fois simple et complexe : La sphère. Mon regard est un rayon dont la direction a la distance et la durée qui me sépare de l'objet observé, quelque soit cet objet. Et que voit mon œil ? D'autres sphères qui font de même. Je vis sur un monde de forme sphérique, au singulier comme au pluriel, qui, tout comme les ondes, s’étend en tous sens et dans toutes les directions. Les astres dans le ciel sont sphériques. Il n'y a ni haut ni bas en dehors de la perception que j'en ai et, comme je ne suis pas seul dans ce cas, j’accepte d’établir des points de repères arbitraires dans l'espaces et le temps pour pouvoir m’y retrouver avec mes pairs. Le monde est constitué de milliards d'êtres égocentriques qui s'assemblent en entités plus importantes, elles mêmes égocentriques, qui s'assemblent à leur tour, et ainsi de suite dans toutes les directions. Sauf que... et bien il n'y a pas de point d'origine objectif d'où tout sortirait et où tout retournerait. Chaque individu, qu'il soit particule, humain ou corps céleste, est un centre de tout le reste.
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La forme en globe de mon œil n'est-elle qu'un pur hasard ou une "étrange coïncidence" ? Si mes yeux étaient carrés, verraient-ils le monde sous cette forme ?
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Sur quel référentiel me baser pour déterminer ma vitesse ? Si je sors de la sphère qu'est mon monde terrestre pour me rendre dans le vide intersidéral, sur quel point de repère puis-je me référer pour déterminer ma position dans l'espace et dans le temps ? Les astres sont-il en haut ou en bas, sont-ils avant ou après ? Répondre à de telles questions est absurde car toute réponse ne pourra jamais être faite que par rapport à un référentiel de coordonnées imaginé.
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À la question : « Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? » La réponse – ici – est : Parce qu'il n'y a jamais eu "rien" !
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Parler d’un "avant big-bang" n’a pas de sens. En admettant qu’il y ait eu un big-bang à un instant t de l’existence de l’univers, penser qu’il puisse y avoir quelque chose ou rien avant ne fait reculer le problème plus loin, vers un autre big-bang encore plus lointain à un instant t’=t‑n, qui aurait lui-même un avant, et ainsi de suite. Ça ne tient pas debout ! L'univers primordial – en admettant qu’il puisse y en avoir eu un – doit plutôt être une masse informe et uniformément répartie dans toutes les directions (l'énergie sombre, le vide cosmique) dans laquelle quelque chose, une intention, un désir, une volonté, a provoqué des ondes qui ont fait osciller cette masse en équilibre et qui a brisé son uniformité, non pas en un point précis, mais partout à la fois. Cet équilibre brisé, cette stabilité rompue de l'univers, provoque l'existence des corps astraux et des êtres, vivants comme non vivants. Ce quelque chose appelé Ichinen par Nichiren, se produit à chaque instant (C’est le principe d’Ichinen Sanzen, traduit par « Trois mille possibilités en un instant de vie »). Lancer un pavé dans la marre provoque des remous qui, s'ils ne sont pas entretenus, finissent par s'estomper et laisser place à nouveau au "rien". Mais la marre est sans cesse agitée par des désirs de la voir bouger.
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Alors la question qu'il est vraiment important que chacun se pose est : « Est-ce que je veux qu'il y ait quelque chose plutôt que rien ? »
   
   

Version actuelle en date du 23 septembre 2023 à 13:02

On entend souvent dire les scientifiques qu'ils ne se basent pas sur la croyance mais sur les faits. Ils ne se doutent pas un seul instant que les faits dépendent entièrement de cette croyance aux faits. Par conséquent, comment pourraient-ils connaître la vérité, ou même la réalité ?

Quoi qu'on en pense ou en dise, nous sommes tous conditionnés par nos propres croyances. Y compris les pragmatiques, les matérialistes et les athées. Les scientifiques ainsi que tous les êtres doués d'intelligence, n'échappent pas à cette règle. Les sciences sont les reflets de ces croyances, acceptées comme rejetées, revendiquées comme niées, qui déterminent ce que nous cherchons. Depuis toujours, le rôle des sciences est de vérifier les croyances car nous avons besoin de preuves tangibles et indiscutables pour éliminer les doutes. Le grand Albert Einstein est parti d’intuitions nées de ses propres croyances qu’il a tenté de vérifier, et ses découvertes sur la relativité était pour lui très probablement une conséquence de cette volonté de vérifier l'existence du dieu auquel il croyait. Quand ses propres découvertes l'ont conduit au doute, il a cherché un moyen de l’éliminer en introduisant la constante cosmologique dans ses équations. Celle-ci n'avait rien d'objectif. Elle lui permit simplement de ne pas remettre en doute sa foi en l'éternel et l'infinie création divine, un univers statique. Ne s’est-il pas esclaffé en 1927, devant Niels Bohr « Dieu ne joue pas aux dés » quand celui-ci tenta de le convaincre du bien fondé des principes d’incertitude de la physique quantique ? Quand ses collègues, notamment Erwin Schrödinger, Hermann Minkowski, Niels Bohr, sont venus le voir pour le convaincre que l'univers n'était pas éternel mais avait un commencement, il ne voulu tout simplement pas y croire. Au bout du compte, devant le doute et la forte croyance de ceux qui défendaient la théorie d’un univers en expansion, il a fini par céder. Mais, s’il ne l’avait pas fait, n’aurait-il pas pu découvrir d’autres équations qui auraient pu résoudre ce doute autrement que par résignation ? Peut-être que l'existence d'un big-bang n'est pas incompatible avec l'éternité et l'infinitude si l'on tente d'analyser notre monde depuis un autre référentiel de croyance. Je ne cherche pas en vain à échapper moi-même à mes propres croyances. Bien au contraire, je choisi délibérément d'orienter mes recherches dans la direction que j'ai choisie : Je suis bouddhiste. Je sens déjà le levé de bouclier d’une bonne partie des ceux qui de prétendent « objectifs » et qui vont fermer cette page en souriant ou en fronçant les sourcils, pensant que cela ne vaut pas la peine d’aller plus loin dans cette lecture. Peu importe ! Mon but n’est pas de convaincre, mais d’apporter une vision qui, peut-être, ouvrira d’autres horizons pour la découverte de voies non encore explorées.

Alors commençons par les bases : Que dit la pensée bouddhique ?

  1. Que le monde n'a ni commencement ni fin.
  2. Le Sûtra du Lotus explique que toutes choses sont contenues dans un seul instant de vie.
  3. L’Univers est régi par une loi universelle.
     Nichiren Daishonin, moine japonnais du XIIIème siècle et fondateur du bouddhisme qui porte son nom, dit dans un écrit : « On l’appelle Loi Merveilleuse parce qu’elle révèle le principe d’inclusion mutuelle entre chaque instant de vie et tous les phénomènes. » "Sur l’atteinte de la bouddhéité en cette vie" (in Les Ecrits de Nichiren, Ed. Sokka Gakkai, p.3). Il dit un peu plus loin (p.4) : « La vie à chaque instant imprègne tous les phénomènes, et s’y manifeste. »

Voici donc trois points qui fixent la direction de mon étude. Le sens que je leur donne est le suivant : Le big-bang n'a pas eu lieu à un instant donné dans le passé mais se trouve dans le présent, à chaque instant de la vie universelle. Le temps vu comme une ligne allant d'un point lointain derrière vers un point lointain devant, ainsi que l’espace ayant un centre situé en un endroit précis ne sont qu’illusions. Le temps est cyclique tout comme l'univers est courbe. C'est à partir de ces données que je compte continuer mes propres recherches.

L'infinitude implique qu'il n'y ait aucune origine, ni dans l'espace, ni dans le temps. La seule véritable origine que je connaisse et qui soit objectivement incontestable car non niable est celle de mon propre point de vue que je peux relativement déplacer dans l'espace et dans le temps. Dans l'univers, tout est basé sur une forme à la fois simple et complexe : La sphère. Mon regard est un rayon dont la direction a la distance et la durée qui me sépare de l'objet observé, quelque soit cet objet. Et que voit mon œil ? D'autres sphères qui font de même. Je vis sur un monde de forme sphérique, au singulier comme au pluriel, qui, tout comme les ondes, s’étend en tous sens et dans toutes les directions. Les astres dans le ciel sont sphériques. Il n'y a ni haut ni bas en dehors de la perception que j'en ai et, comme je ne suis pas seul dans ce cas, j’accepte d’établir des points de repères arbitraires dans l'espaces et le temps pour pouvoir m’y retrouver avec mes pairs. Le monde est constitué de milliards d'êtres égocentriques qui s'assemblent en entités plus importantes, elles mêmes égocentriques, qui s'assemblent à leur tour, et ainsi de suite dans toutes les directions. Sauf que... et bien il n'y a pas de point d'origine objectif d'où tout sortirait et où tout retournerait. Chaque individu, qu'il soit particule, humain ou corps céleste, est un centre de tout le reste.

La forme en globe de mon œil n'est-elle qu'un pur hasard ou une "étrange coïncidence" ? Si mes yeux étaient carrés, verraient-ils le monde sous cette forme ?

Sur quel référentiel me baser pour déterminer ma vitesse ? Si je sors de la sphère qu'est mon monde terrestre pour me rendre dans le vide intersidéral, sur quel point de repère puis-je me référer pour déterminer ma position dans l'espace et dans le temps ? Les astres sont-il en haut ou en bas, sont-ils avant ou après ? Répondre à de telles questions est absurde car toute réponse ne pourra jamais être faite que par rapport à un référentiel de coordonnées imaginé.

À la question : « Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? » La réponse – ici – est : Parce qu'il n'y a jamais eu "rien" !

Parler d’un "avant big-bang" n’a pas de sens. En admettant qu’il y ait eu un big-bang à un instant t de l’existence de l’univers, penser qu’il puisse y avoir quelque chose ou rien avant ne fait reculer le problème plus loin, vers un autre big-bang encore plus lointain à un instant t’=t‑n, qui aurait lui-même un avant, et ainsi de suite. Ça ne tient pas debout ! L'univers primordial – en admettant qu’il puisse y en avoir eu un – doit plutôt être une masse informe et uniformément répartie dans toutes les directions (l'énergie sombre, le vide cosmique) dans laquelle quelque chose, une intention, un désir, une volonté, a provoqué des ondes qui ont fait osciller cette masse en équilibre et qui a brisé son uniformité, non pas en un point précis, mais partout à la fois. Cet équilibre brisé, cette stabilité rompue de l'univers, provoque l'existence des corps astraux et des êtres, vivants comme non vivants. Ce quelque chose appelé Ichinen par Nichiren, se produit à chaque instant (C’est le principe d’Ichinen Sanzen, traduit par « Trois mille possibilités en un instant de vie »). Lancer un pavé dans la marre provoque des remous qui, s'ils ne sont pas entretenus, finissent par s'estomper et laisser place à nouveau au "rien". Mais la marre est sans cesse agitée par des désirs de la voir bouger.

Alors la question qu'il est vraiment important que chacun se pose est : « Est-ce que je veux qu'il y ait quelque chose plutôt que rien ? »



Mots-clés : science, croyance


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