Temps réel : Différence entre versions

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Je crois qu'en [[musique]], on défini le temps réel par rapport au temps différé : Le premier est ce qui est exécuté dans l'instant, immédiatement ; le second ce qui est diffusé ultérieurement, après enregistrement
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On le voit, l'enregistrement est lié à cette notion de temps réel car, avant son invention, la musique était toujours en temps réel. Le temps différé est, lui, lié à un développement technologique qui permet le stockage du pour une exploitation ultérieure.
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On le voit, l'enregistrement est lié à cette notion de temps réel car, avant son invention, la musique était toujours en temps réel. Le temps différé est, lui, lié à un développement technologique qui permet le stockage du son pour une exploitation ultérieure.
   
 
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Le temps réel existe-t-il vraiment ? Il faut donner une réalité à l'instant. L'instant est atome du temps qui disparait aussitôt qu'il est apparu. Le temps de dire quelque chose et les mots (les sons) ne sont déjà plus.
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Le temps réel existe-t-il vraiment ? Il faut donner une réalité à l'instant. L'instant est un atome du temps qui disparaît aussitôt qu'il est apparu. Le temps de dire quelque chose et les mots (les sons) ne sont déjà plus.
   
 
Ce qui distingue vraiment une musique "temps réel" d'une "temps différé", c'est cette possibilité qu'a la seconde de pouvoir être mise en route à un instant choisi par l'auditeur, depuis un enregistrement antérieur de l’œuvre. Mais est-ce si différent s'il s'agit d'une exécution vivante, "live", par un musicien présent, en train de jouer ? Si l’œuvre qu'il exécute a été composée par un autre musicien qui, lui, n'est pas présent, alors n'est-ce pas aussi une exécution en temps différé ?
 
Ce qui distingue vraiment une musique "temps réel" d'une "temps différé", c'est cette possibilité qu'a la seconde de pouvoir être mise en route à un instant choisi par l'auditeur, depuis un enregistrement antérieur de l’œuvre. Mais est-ce si différent s'il s'agit d'une exécution vivante, "live", par un musicien présent, en train de jouer ? Si l’œuvre qu'il exécute a été composée par un autre musicien qui, lui, n'est pas présent, alors n'est-ce pas aussi une exécution en temps différé ?
   
Inversement, si une musique est "temps différée", alors elle n'existe pas et n'existera qu'au moment de son exécution, en temps réel. Il n'existe donc que des musiques en temps réel.
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Inversement, si une musique est en "temps différée", alors elle n'existe pas et n'existera qu'au moment de son exécution, en temps réel. Il n'existe donc que des musiques en temps réel.
   
 
De plus, si l'on tient compte du temps que met le son pour aller de sa source à notre oreille, nous avons là aussi un délai entre sa production et son audition qui pourrait nous faire dire qu'il s'agit d'un temps différé.
 
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Paradoxe : ça existe et ça n'existe pas en même temps. Cela me rappelle quelque chose... Ha oui, la physique quantique.
 
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De plus, et je vais faire une légère mais indispensable digression, en allant un peu plus, il existe un autre paradoxe. Une œuvre est-elle inventée par une personne à un instant précis ? Au moyen-âge, les musiciens étaient appelés des troubadours ou des trouvères, selon que l'on était en pays d'Oc ou d’Oïl. Ces deux mots ont leur sources dans le mot "trouver" (voir les détails [https://fr.wikipedia.org/wiki/Troubadour#%C3%89tymologie ici]). Au moyen-âge, on n’inventait pas la musique, on la trouvait. Cela laisse supposer deux choses :
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De plus, et je vais faire une légère mais indispensable digression, en allant un peu plus loin, il existe un autre paradoxe. Une œuvre est-elle inventée par une personne à un instant précis ? Au moyen-âge, les musiciens étaient appelés des troubadours ou des trouvères, selon que l'on était en pays d'Oc ou d’Oïl. Ces deux mots ont leur sources dans le mot "trouver" (voir les détails [https://fr.wikipedia.org/wiki/Troubadour#%C3%89tymologie ici]). Au moyen-âge, on n’inventait pas la musique, on la trouvait. Cela laisse supposer deux choses :
 
:# A cette époque, on considérait que la musique existait avant le musicien, indépendamment de lui, et que celui-ci était un découvreur, et non un inventeur. Par conséquent, toutes les musiques, quelles qu'elles soient, était en temps différé puisse qu'elles préexistaient dans le fond diffus du monde. Le musiciens ne faisait que de la "trouver". J'avoue que j'aime bien cette conception non propriétaire de la musique.
 
:# A cette époque, on considérait que la musique existait avant le musicien, indépendamment de lui, et que celui-ci était un découvreur, et non un inventeur. Par conséquent, toutes les musiques, quelles qu'elles soient, était en temps différé puisse qu'elles préexistaient dans le fond diffus du monde. Le musiciens ne faisait que de la "trouver". J'avoue que j'aime bien cette conception non propriétaire de la musique.
 
:# A cette époque, on considérait que "inventer" et "découvrir" avaient le même sens. Par conséquent, cela remet tout autant en question la notion de propriété intellectuelle de la musique car ça ne change rien au fait que la musique préexiste à son "inventeur-découvreur". Il s'agit juste d'une appropriation par le trouveur de quelque chose qui ne lui appartenait pas auparavant. Si "inventer" à le même sens que "découvrir", alors l'artiste choisi comme il veut, et l'auditeur aussi. D'où qu'il a fallu établir une loi pour décider quel sens il fallait retenir. (D'où aussi que l'appropriation n'est rien d'autre du du vol légalisé car, comme le disait J.J.Rousseau : "Le premier qui, ayant enclos un terrain, s'avisa de dire « Ceci est à moi », et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. Que de crimes, de guerre, de meurtres, que de misères et d’horreurs n’eût point épargnés au genre humain celui qui, arrachant les pieux, ou comblant le fossé, eût crié à ses semblables : Gardez-vous d’écouter cet imposteur ; vous êtes perdus, si vous oubliez que les fruits sont à tous, et que la terre n’est à personne." dans : "Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes".)
 
:# A cette époque, on considérait que "inventer" et "découvrir" avaient le même sens. Par conséquent, cela remet tout autant en question la notion de propriété intellectuelle de la musique car ça ne change rien au fait que la musique préexiste à son "inventeur-découvreur". Il s'agit juste d'une appropriation par le trouveur de quelque chose qui ne lui appartenait pas auparavant. Si "inventer" à le même sens que "découvrir", alors l'artiste choisi comme il veut, et l'auditeur aussi. D'où qu'il a fallu établir une loi pour décider quel sens il fallait retenir. (D'où aussi que l'appropriation n'est rien d'autre du du vol légalisé car, comme le disait J.J.Rousseau : "Le premier qui, ayant enclos un terrain, s'avisa de dire « Ceci est à moi », et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. Que de crimes, de guerre, de meurtres, que de misères et d’horreurs n’eût point épargnés au genre humain celui qui, arrachant les pieux, ou comblant le fossé, eût crié à ses semblables : Gardez-vous d’écouter cet imposteur ; vous êtes perdus, si vous oubliez que les fruits sont à tous, et que la terre n’est à personne." dans : "Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes".)
   
Le temps est à la musique ce que la toile est à la peinture ou la scène est au spectacle. La musique est un art à une seule dimension, en admettant que le temps n'ait qu'une seule dimension, ce qui est très discutable. Mais la musique est aussi une porte vers d'autres dimensions, plus spirituelles, des dimensions que nos sciences actuelles commencent tout juste de soupçonner l'existence et que les mélomanes connaissent bien.
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Le temps est à la musique ce que la toile est à la peinture ou la scène est au spectacle. La musique est un art à une seule dimension, en admettant que le temps n'ait qu'une seule dimension, ce qui est très discutable. Mais la musique est aussi une porte vers d'autres dimensions, plus spirituelles, des dimensions dont nos sciences actuelles commencent tout juste à soupçonner l'existence et que les mélomanes connaissent bien.
   
 
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:* [[Voyage au-delà du temps et de l'espace]] (Expl.200521-2)
 
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Mots-clés : temps, réalité, musique
   
 
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Version actuelle en date du 11 juin 2023 à 16:28

Existe-t-il une réalité au temps ? Ce serait un bon sujet de BAC.

Définitions

Remarquez qu'il n'y a pas le point de vue musical.

Musique

Je crois qu'en musique, on défini le temps réel par rapport au temps différé : Le premier est ce qui est exécuté dans l'instant, immédiatement ; le second ce qui est diffusé ultérieurement, après enregistrement.

On le voit, l'enregistrement est lié à cette notion de temps réel car, avant son invention, la musique était toujours en temps réel. Le temps différé est, lui, lié à un développement technologique qui permet le stockage du son pour une exploitation ultérieure.

Mais en réalité ?

Le temps réel existe-t-il vraiment ? Il faut donner une réalité à l'instant. L'instant est un atome du temps qui disparaît aussitôt qu'il est apparu. Le temps de dire quelque chose et les mots (les sons) ne sont déjà plus.

Ce qui distingue vraiment une musique "temps réel" d'une "temps différé", c'est cette possibilité qu'a la seconde de pouvoir être mise en route à un instant choisi par l'auditeur, depuis un enregistrement antérieur de l’œuvre. Mais est-ce si différent s'il s'agit d'une exécution vivante, "live", par un musicien présent, en train de jouer ? Si l’œuvre qu'il exécute a été composée par un autre musicien qui, lui, n'est pas présent, alors n'est-ce pas aussi une exécution en temps différé ?

Inversement, si une musique est en "temps différée", alors elle n'existe pas et n'existera qu'au moment de son exécution, en temps réel. Il n'existe donc que des musiques en temps réel.

De plus, si l'on tient compte du temps que met le son pour aller de sa source à notre oreille, nous avons là aussi un délai entre sa production et son audition qui pourrait nous faire dire qu'il s'agit d'un temps différé.

Paradoxe : ça existe et ça n'existe pas en même temps. Cela me rappelle quelque chose... Ha oui, la physique quantique.

De plus, et je vais faire une légère mais indispensable digression, en allant un peu plus loin, il existe un autre paradoxe. Une œuvre est-elle inventée par une personne à un instant précis ? Au moyen-âge, les musiciens étaient appelés des troubadours ou des trouvères, selon que l'on était en pays d'Oc ou d’Oïl. Ces deux mots ont leur sources dans le mot "trouver" (voir les détails ici). Au moyen-âge, on n’inventait pas la musique, on la trouvait. Cela laisse supposer deux choses :

  1. A cette époque, on considérait que la musique existait avant le musicien, indépendamment de lui, et que celui-ci était un découvreur, et non un inventeur. Par conséquent, toutes les musiques, quelles qu'elles soient, était en temps différé puisse qu'elles préexistaient dans le fond diffus du monde. Le musiciens ne faisait que de la "trouver". J'avoue que j'aime bien cette conception non propriétaire de la musique.
  2. A cette époque, on considérait que "inventer" et "découvrir" avaient le même sens. Par conséquent, cela remet tout autant en question la notion de propriété intellectuelle de la musique car ça ne change rien au fait que la musique préexiste à son "inventeur-découvreur". Il s'agit juste d'une appropriation par le trouveur de quelque chose qui ne lui appartenait pas auparavant. Si "inventer" à le même sens que "découvrir", alors l'artiste choisi comme il veut, et l'auditeur aussi. D'où qu'il a fallu établir une loi pour décider quel sens il fallait retenir. (D'où aussi que l'appropriation n'est rien d'autre du du vol légalisé car, comme le disait J.J.Rousseau : "Le premier qui, ayant enclos un terrain, s'avisa de dire « Ceci est à moi », et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. Que de crimes, de guerre, de meurtres, que de misères et d’horreurs n’eût point épargnés au genre humain celui qui, arrachant les pieux, ou comblant le fossé, eût crié à ses semblables : Gardez-vous d’écouter cet imposteur ; vous êtes perdus, si vous oubliez que les fruits sont à tous, et que la terre n’est à personne." dans : "Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes".)

Le temps est à la musique ce que la toile est à la peinture ou la scène est au spectacle. La musique est un art à une seule dimension, en admettant que le temps n'ait qu'une seule dimension, ce qui est très discutable. Mais la musique est aussi une porte vers d'autres dimensions, plus spirituelles, des dimensions dont nos sciences actuelles commencent tout juste à soupçonner l'existence et que les mélomanes connaissent bien.

Mes musiques liées à ce thème



Mots-clés : temps, réalité, musique


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